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| Poème du jour | |
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Auteur | Message |
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Duchesse Pilier du Forum
Nombre de messages : 2138 Date d'inscription : 31/01/2011
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-24, 10:26 | |
| Tres joli les deux poèmes. | |
| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-28, 10:11 | |
| À Aurore La nature est tout ce qu’on voit, Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime. Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit, Tout ce que l’on sent en soi-même. Elle est belle pour qui la voit, Elle est bonne à celui qui l’aime, Elle est juste quand on y croit Et qu’on la respecte en soi-même. Regarde le ciel, il te voit, Embrasse la terre, elle t’aime. La vérité c’est ce qu’on croit En la nature c’est toi-même. George Sand http://www.poetica.fr/poeme-241/george-sand-aurore/ | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-28, 21:34 | |
| 25 mars
Le printemps reviendra
Hé oui, je sais bien qu'il fait froid, Que le ciel est tout de travers; Je sais que ni la primevère Ni l'agneau ne sont encor là.
La terre tourne; il reviendra, Le printemps, sur son cheval vert. Que ferait le bois sans pivert, Le petit jardin sans lilas?
Oui, tout passe, même l'hiver, Je le sais par mon petit doigt Que je garde toujours en l'air.
N'entends-je pas frémir en moi Un pré naïf et recueilli Autour de son clocher fleuri?
Maurice Carême (1899-1978) - En sourdine - 1964 | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-28, 21:37 | |
| 26 mars Sur la côte du Texas Entre Mobile et Galveston il y a Un grand jardin tout plein de roses Il contient aussi une villa Qui est une grande rose Une femme se promène souvent Dans le jardin toute seule Et quand je passe sur la route bordée de tilleuls Nous nous regardons Comme cette femme est mennonite Ses rosiers et ses vêtements n’ont pas de boutons Il en manque deux à mon veston La dame et moi suivons presque le même rite Guillaume Apollinaire(Alcools) Un calligramme d'Apollinaire... | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-28, 21:39 | |
| 27 mars Autour de ma maison
Pour vivre clair, ferme et juste, Avec mon coeur, j'admire tout Ce qui vibre, travaille et bout Dans la tendresse humaine et sur la terre auguste.
L'hiver s'en va et voici mars et puis avril Et puis le prime été, joyeux et puéril. Sur la glycine en fleurs que la rosée humecte, Rouges, verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils, Les mille insectes Bougent et butinent dans le soleil. Oh la merveille de leurs ailes qui brillent Et leur corps fin comme une aiguille Et leurs pattes et leurs antennes Et leur toilette quotidienne Sur un brin d'herbe ou de roseau ! Sont-ils précis, sont-ils agiles ! Leur corselet d'émail fragile Est plus changeant que les courants de l'eau ; Grâce à mes yeux qui les reflètent Je les sens vivre et pénétrer en moi Un peu ; Oh leurs émeutes et leurs jeux Et leurs amours et leurs émois Et leur bataille, autour des grappes violettes ! Mon coeur les suit dans leur essor vers la clarté, Brins de splendeur, miettes de beauté, Parcelles d'or et poussière de vie ! J'écarte d'eux l'embûche inassouvie : La glu, la boue et la poursuite des oiseaux Pendant des jours entiers, je défends leurs travaux ; Mon art s'éprend de leurs oeuvres parfaites ; Je contemple les riens dont leur maison est faite Leur geste utile et net, leur vol chercheur et sûr, Leur voyage dans la lumière ample et sans voile Et quand ils sont perdus quelque part, dans l'azur, Je crois qu'ils sont partis se mêler aux étoiles.
Mais voici l'ombre et le soleil sur le jardin Et des guêpes vibrant là-bas, dans la lumière ; Voici les longs et clairs et sinueux chemins Bordés de lourds pavots et de roses trémières ; Aujourd'hui même, à l'heure où l'été blond s'épand Sur les gazons lustrés et les collines fauves, Chaque pétale est comme une paupière mauve Que la clarté pénètre et réchauffe en tremblant. Les moins fiers des pistils, les plus humbles des feuilles Sont d'un dessin si pur, si ferme et si nerveux Qu'en eux Tout se précipite et tout accueille L'hommage clair et amoureux des yeux.
L'heure des juillets roux s'est à son tour enfuie, Et maintenant Voici le soleil calme avec la douce pluie Qui, mollement, Sans lacérer les fleurs admirables, les touchent ; Comme eux, sans les cueillir, approchons-en nos bouches Et que notre coeur croie, en baisant leur beauté Faite de tant de joie et de tant de mystère, Baiser, avec ferveur, délice et volupté, Les lèvres mêmes de la terre.
Les insectes, les fleurs, les feuilles, les rameaux Tressent leur vie enveloppante et minuscule Dans mon village, autour des prés et des closeaux. Ma petite maison est prise en leurs réseaux. Souvent, l'après-midi, avant le crépuscule, De fenêtre en fenêtre, au long du pignon droit, Ils s'agitent et bruissent jusqu'à mon toit ; Souvent aussi, quand l'astre aux Occidents recule, J'entends si fort leur fièvre et leur émoi Que je me sens vivre, avec mon coeur, Comme au centre de leur ardeur.
Alors les tendres fleurs et les insectes frêles M'enveloppent comme un million d'ailes Faites de vent, de pluie et de clarté. Ma maison semble un nid doucement convoité Par tout ce qui remue et vit dans la lumière. J'admire immensément la nature plénière Depuis l'arbuste nain jusqu'au géant soleil Un pétale, un pistil, un grain de blé vermeil Est pris, avec respect, entre mes doigts qui l'aiment ; Je ne distingue plus le monde de moi-même, Je suis l'ample feuillage et les rameaux flottants, Je suis le sol dont je foule les cailloux pâles Et l'herbe des fossés où soudain je m'affale Ivre et fervent, hagard, heureux et sanglotant.
Emile Verhaeren (La multiple splendeur) | |
| | | Vicomte Second
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| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-28, 21:42 | |
| 28 mars Regardez les branches, Comme elles sont blanches ! Il neige des fleurs. Riant dans la pluie, Le soleil essuie Les saules en pleurs, Et le ciel reflète Dans la violette Ses pures couleurs. fleurs blanches La mouche ouvre l'aile, Et la demoiselle Aux prunelles d'or, Au corset de guêpe, Dépliant son crêpe, A repris l'essor. L'eau gaiement babille, Le goujon frétille, Un printemps encor ! Théophile Gautier | |
| | | Eve Admin
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| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-29, 04:40 | |
| merci j'aime beaucoup ce poème, Vicomte! | |
| | | Duchesse Pilier du Forum
Nombre de messages : 2138 Age : 76 Localisation : Oupeye, Belgique Emploi : Mami Loisirs : Tricot Date d'inscription : 31/01/2011
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-29, 06:20 | |
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| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-30, 08:44 | |
| L'oiseau futé de Claude Roy A quoi bon me fracasser dit l'oiseau sachant chanter au chasseur sachant chasser qui voulait le fricasser si tu te me fais trépasser chasseur au cœur dessécher tu n'entendras plus chanter l'oiseau que tu pourchassais mais le chasseur très froissé dit a l'oiseau tracassé je n'aime pas ta musique et tire un coup de fusique le chasseur manque l'oiseau qui s'envole et qui se moque le chasseur se sent bien sot et l'oiseau lui fait la nique après tout,dit le chasseur j'aime beaucoup ta musique moi aussi dit le siffleur se perchant sur le fusique http://poeme-liberte.jepoeme.com/discussion-279472-L_oiseau_fute/1.html | |
| | | Duchesse Pilier du Forum
Nombre de messages : 2138 Age : 76 Localisation : Oupeye, Belgique Emploi : Mami Loisirs : Tricot Date d'inscription : 31/01/2011
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-30, 21:27 | |
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| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-30, 22:42 | |
| Je l'ai pris dans le livre de cours de Français de mon fiston! | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 02:11 | |
| Houlà, je suis un peu irrégulier en ce moment.... Allez, 29 Mars 2011 J’aime le temps gai de Pâques qui fait feuilles et fleurs venir et j’aime quand j’entends la jubilation des oiseaux qui font retentir leur chant dans le bocage. Et j’aime quand je vois sur les prés tentes et pavillons dressés et j’ai grande allégresse quand je vois dans la campagne rangés chevaliers et chevaux armés J’aime quand les éclaireurs font fuir les gens avec leurs biens j’aime quand je vois derrière eux une troupe de soldats accourir. J’aime en mon cœur voir de forts châteaux assiégés les remparts rompus et effondrés, voir l’armée sur la rive toute entourée close de fossés et lisses de forts pieux serrés. J’aime que le seigneur soit le premier à l’attaque à cheval armés sans peur qu’il rende les siens audacieux de sa vaillance et bravoure et quand vient la mêlée que chacun soit prêt volontiers à le suivre. Car nul n’est estimé qui n’a reçu et donné de coups! Masses d’armes, épées, heaumes de couleurs, écus troués et rompus, nous verrons dès que commence la lutte vassaux ensemble frapper, et s’en iront à l’aventure les chevaux des morts et des blessés. Dès qu’il sera entré en la lutte chaque homme de notre parage ne doit en autre chose penser qu’à fendre les têtes et les bras. Mieux vaut être mort que vivre vaincu! Je dis que rien n’a tant de saveur, manger ni boire ni dormir que d’entendre crier à eux des deux côtés et hennir les chevaux des cavaliers dans l’ombre et crier à l’aide! à l’aide! voir tomber dans les fossés petits ou grands dans l’herbe, voir les morts qui ont au flanc le fer des lances avec les oriflammes. Barons mettez en gage châteaux villes et cités plutôt que de cesser la guerre Bertran de BORN- troubadour périgourdin, né probablement v. 1137-1140, mort v. 1208. « Bertran de Born fut un châtelain de l’évêché de Périgord, seigneur d’un château qui avait nom Hautefort. Il fut tout le temps en guerre avec tous ses voisins avec le comte de Périgord avec le vicomte de Limoges et son frère Constantin et avec Richart tant qu’il fut comte de Poitiers. Bon chevalier il fut et bon guerrier et bon amoureux et bon troubadour et savant et bien parlant et il sut bien affronter le bon comme le mauvais sort. Il dominait toutes les fois qu’il le voulait le roi Henri et son fils et il voulut tout le temps qu’ils fussent en guerre l’un contre l’autre, le père et le fils et le frère. Et tout le temps il voulut que le roi de France et le roi d’Angleterre fussent en guerre ensemble. Et s’ils étaient en paix ou en trêve alors il essayait par ses sirventes de défaire la paix et de montrer comment chacun d’eux était déshonoré en cette paix. Ainsi en eut-il de grands biens et de grands maux. » Ses poésies, au nombre d’une quarantaine, comprennent des poèmes d’amour sans grand intérêt, et surtout des sirventes politiques, moraux et guerriers, tout embrasés par la passion qui agitait l’auteur dès qu’il s’agissait de guerre, de coups d’épée (de carnage et de riche butin). C’est par là que sa poésie, échappant aux motifs conventionnels et monotones de l’amour courtois, est originale et chargée d’intensité. Il a un style qui lui est propre : rapide, concis, plein de force dans l’expression et les images. Cette réputation guerrière de Bertran est attestée par ses biographes. Ce qui fait la valeur de ses sirventes, c’est la description du « spectacle » de la guerre avec les couleurs, les sons, les mouvements. Les casques brillent au soleil, et aussi les boucliers, les insignes, des étendards claquent dans la plaine. Le campement est endormi. Les chevaux hennissent, et c’est pour le poète un bruit plus doux que la viole du jongleur. Bertran de Born excelle aussi à peindre la vie fastueuse des cours : festins ou chasses, chevaliers ou belles dames ; le spectacle est toujours décrit avec un réalisme intense qui contraste avec la manière habituelle des troubadours. | |
| | | Vicomte Second
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| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 02:29 | |
| 30 Mars 2011 Aube a Notre-Dame de la GardeLe visage lavé par une eau glaciale que portait le vent; Les yeux pleins de larmes, La poitrine pleine de froid, Je vis naître les îles tremblantes de blancheur, Posées sur une mer grise. Des caps s'avancèrent au loin, Et,au milieu de l'archipel, Derrière une dernière brume transparente, Un voilier à l'ancre se balança dans l'aurore Comme si il n'y avait jamais eu de nuit. Louis Brauquier. ( Je connais des îles lointaines ) Louis Brauquier né à Marseille le 14 août 1900, décédé dans la même ville le 7 septembre 1976 est un écrivain et un poète français. Sa poésie est tournée tout entière vers le monde maritime. Officier de la marine marchande, il parcourut le monde. Il fut employé des Messageries maritimes de 1926 à 1960 où il connut une quinzaine d'affectations telles que Marseille, sa ville natale, Alexandrie qui l'a fortement inspiré ou encore Saigon, Sidney, Djibouti... Il a écrit l'essentiel de ses œuvres pendant cette période.
Ses voyages lui ont aussi inspiré des peintures.
Il fut l'un des créateurs de la revue Les Cahiers du Sud. | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 02:35 | |
| 31 Mars 2011 LOUIS ARAGONLes trois Pâques de l'année À la première Pâque il fleurie des lilas La terre est toute verte oublieuse d'hiver Tout le ciel est dans l'herbe et se voit à l'envers À la première Pâque À la Pâque d'été j'ai perdu mon latin Il fait si bon dormir dans l'abri d'or des meules Quand le jour brûle bien la paille des éteules À la Pâque d'été À la Pâque d'hiver il soufflait un grand vent Ouvrez ouvrez la porte à ces enfants de glace Mais les feux sont éteints où vous prendriez place À la Pâque d'hiver. Trois Pâques ont passé revient le Nouvel An C'est à chacun son tour cueillir les perce-neige L'orgue tourne aux chevaux la chanson du manège Trois Pâques ont passé Revient le Nouvel An qui porte un tablier Comme un grand champ semé de neuves violettes Et la feuille verdit sur la forêt squelette Revient le Nouvel An. Saisons de mon pays variables saisons Qu'est-ce que cela fait si ce n'est plus moi-même Qui sur les murs écris le nom de ce que j'aime Saisons de mon pays Saisons belles saisons. Louis Aragon Louis Aragon est un poète, romancier, journaliste et essayiste français, né le 3 octobre 1897 à Neuilly-sur-Seine et mort le 24 décembre 1982 à Paris. Il est également connu pour son engagement et son soutien au Parti communiste français de 1930 jusqu'à sa mort. Avec André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, il fut l'un des animateurs du dadaïsme parisien et du surréalisme. À partir de la fin des années 1950, nombre de ses poèmes ont été mis en musique et chantés (Jean Ferrat, Léo Ferré, etc.), contribuant à faire connaître son œuvre poétique. La première chanson tirée d'une œuvre d'Aragon date de 1953 : elle est composée et chantée par Georges Brassens et a pour paroles le poème paru dans La Diane française en 1944 : "Il n'y a pas d'amour heureux". | |
| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 03:26 | |
| J'aime beaucoup ce Monsieur Aragon, merci pour ce rattrapage! | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 22:50 | |
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| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-03-31, 23:30 | |
| et du rab pour ce 1er Avril.... avec une poésie de Boris VianPOISSON D'AVRIL Un poisson d'avril Est venu me raconter Qu'on lui avait pris Sa jolie corde à sauter C'était un cheval Qui l'emportait sur son coeur Le long du canal Où valsaient les remorqueurs Et alors un serpent S'est offert comme remplaçant Le poisson très content Est parti à travers champs Il saute si haut Qu'il s'est envolé dans l'air Il saute si haut Qu'il est retombé dans l'eau. Boris VianEt cette autre poésie de Michel Piquemal: Le poisson d'Avril Le poisson d'Avril Accroché au fil Derrière ton dos Avec un p'tit mot Se moque de toi Mais tu le vois pas. Tous les copains rient Toi, tu ris aussi Sans savoir pourquoi. Le poisson, c'est toi ! Michel PIQUEMAL Et un autre poème, toujours sur le poisson d'avril de Prévost: Poisson d'avril ! C'est aujourd'hui que les enfants Font manger la soupe à leur mère, Apprennent à lire à leur père Et font voler les éléphants : Tout est permis, tout est facile, Puisque c'est le Premier Avril ! Mon livre de calcul fleurit, Mon vélo agite ses ailes, La crémière est une gazelle, Et la Loire passe à Paris, Capitale de la Sicile, Pour fêter le Premier avril. J'ai entendu chanter mon chien, J'ai vu flotter une baleine, Dans un bocal de porcelaine. J'ai vu un Académicien, Embrasser un sergent de ville, Et vive le Premier Avril ! Ce qui gratte un peu dans le dos, Est-ce une tour de Notre Dame ? Un baiser ? un hippopotame ? Est-ce une corne d'escargot ? C'est peut-être une automobile ? Mais non ! c'est un poisson d'avril ! Petit poisson deviendra grand : Dans le salon où tu te caches, Si je t'attrape, je t'attache. Je pêche avec toi le printemps, Qui saute et qui danse au bout du fil Comme un joli Poisson d'avril Noël PRÉVOST Et pour finir,cette poésie dont je n'ai pas réussi a trouver l'auteur...POESIE du POISSON D'AVRILJ'ai vu 3 chats bleus, à la queue leu-leu Marchant sur un fil ..... Poisson d'avril !J'ai vu un chameau faire du vélo Tout autour d'une île..... Poisson d'avril !J'ai vu un gros ver en hélicoptère Traversant la ville..... Poisson d'avril !J'ai vu une vache avec des moustaches Et de très longs cils..... Poisson d'avril !J'ai vu 10 corbeaux assis sur le dos D'un vieux crocodile..... Poisson d'avril ! | |
| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-01, 06:21 | |
| Oui merci, très jolis poèmes alors celui-ci tu le connais? AVRIL Déjà les beaux jours, — la poussière, Un ciel d’azur et de lumière, Les murs enflammés, les longs soirs ; — Et rien de vert : — à peine encore Un reflet rougeâtre décore Les grands arbres aux rameaux noirs ! Ce beau temps me pèse et m’ennuie, — Ce n’est qu’après des jours de pluie Que doit surgir, en un tableau, Le printemps verdissant et rose ; Comme une nymphe fraîche éclose, Qui, souriante, sort de l’eau. Gérard de Nerval Petits châteaux de Bohême : prose et poésie http://fr.wikisource.org/wiki/Avril_(Nerval)
Dernière édition par Eve le 2011-04-01, 09:06, édité 1 fois | |
| | | Duchesse Pilier du Forum
Nombre de messages : 2138 Age : 76 Localisation : Oupeye, Belgique Emploi : Mami Loisirs : Tricot Date d'inscription : 31/01/2011
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-01, 06:44 | |
| Très joli tout ca et bonne lecture. | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-03, 09:58 | |
| 3 Avril Extrait de "Pluie d'avril" Les tilleuls, les lilas d'Espagne et les sureaux Sous l'averse chaude d'avril S'épanouissent. Quand le soleil brillera-t-il ? Ah ! Quand chanteront les oiseaux ? L'herbe envahit le jardin tout entier, Le chat s'endort dans le grenier, J'entends grigrincer la pluie en haut du toit. la girouette Tourne sur elle trente-six fois Et puis s'arrête.
Dernière édition par Vicomte le 2011-04-03, 10:26, édité 2 fois | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-03, 10:23 | |
| 4 avril, date majeure du calendrier..... L'Apre hiver se dissipe Âpres hiver se dissipe aux souffles printaniers, La barque oisive aux flots se livre; L'étable et l'âtre enfin lâchent leurs prisonniers Et le pré n'est plus blanc de givre. Sous la lune déjà Vénus conduit le chœur; Aux Nymphes les Grâces décentes Se mêlent dans la ronde, et Vulcain, plein d'ardeur, Souffle les forges rougissantes. C'est le temps d'entourer son front de myrtes verts Ou de fleurs qu'avril renouvelle, Et d'immoler à Faune, aux bois d'ombre couverts, Le bouc ou, s'il lui plait, l'agnelle..... Théophile Gautier | |
| | | Vicomte Second
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| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-04, 11:06 | |
| Le parfum de la fleur du pamplemousse. Voici le temps où passent les brises du sud, La fleur du pamplemousse épand son parfum; Et la nuit où s'ouvre la fleur du pamplemousse, On peut voir ,toute blanche,la rivière du ciel. Trois étoiles,quatre étoiles,sept étoiles... En comptant,j'ai eu sommeil malgré moi, Et malgré,malgré moi,doucement endormie, Sans bouger,jusqu'au matin,j'ai dormi... Voici le temps où passent les brises du sud, La fleur du pamplemousse épand son parfum. Georges Bonneau. (Petites chansons du grand Japon) Georges Bonneau fut un japonologue français, qui fut professeur à l’Université Impériale de Kyôto. Il publia en 1935 une célèbre Anthologie de la poésie japonaise (2) dans laquelle Issa trouve une place d’honneur, avec 25 haïku traduits — autant que Bashô (1644-1694), le fondateur de ce genre poétique. | |
| | | Duchesse Pilier du Forum
Nombre de messages : 2138 Age : 76 Localisation : Oupeye, Belgique Emploi : Mami Loisirs : Tricot Date d'inscription : 31/01/2011
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-05, 00:39 | |
| Tres jolie fleur que je ne connaissait pas,je pensais plutôt au jasmin. Je vais devenir très cultivée en fréquentant le forum,c'est vrai qu'on apprend plein de choses.Merçi Eve | |
| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-05, 05:03 | |
| oui merci à Vicomte et aussi à tous vos commentaires et postes! La branche d'amandier De l'amandier tige fleurie, Symbole, hélas! de la beauté, Comme toi, la fleur de la vie Fleurit et tombe avant l'été. Qu'on la néglige ou qu'on la cueille, De nos fronts, des mains de l'Amour, Elle s'échappe feuille à feuille, Comme nos plaisirs jour à jour! Savourons ces courtes délices; Disputons-les même au zéphyr, Epuisons les riants calices De ces parfums qui vont mourir. Souvent la beauté fugitive Ressemble à la fleur du matin, Qui, du front glacé du convive, Tombe avant l'heure du festin. Un jour tombe, un autre se lève; Le printemps va s'évanouir; Chaque fleur que le vent enlève Nous dit : Hâtez-vous de jouir. Et, puisqu'il faut qu'elles périssent, Qu'elles périssent sans retour! Que ces roses ne se flétrissent Que sous les lèvres de l'amour! http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/la_branche_d_amandier.html | |
| | | Vicomte Second
Nombre de messages : 2604 Age : 69 Localisation : Aix en Provence Emploi : Pharmacien Loisirs : Penser Date d'inscription : 16/10/2009
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-06, 06:26 | |
| 6 avril 2011 Mmmm, ravissant le tien aussi Eve... Tu aimes bien Lamartine, hein, romantique à souhait... J'avoue que j'aime beaucoup aussi... Mais là, mon livre donne un auteur qu je ne connaissait pas du tout... Maurice Rollinat.... MAURICE ROLLINAT LES CLOCHESLes cloches de nos basiliques S’esquivent tous les jeudis saints, Et vont à Rome par essaims Taciturnes et symboliques. Quand leurs battants, à coups obliques, Ont sonné de pieux tocsins, Les cloches de nos basiliques S’esquivent tous les jeudis saints, Et dans leurs robes métalliques A l’abri des regards malsains, En rang, comme des capucins, Elles s’en vont, mélancoliques, Les cloches de nos basiliques. Il s'agit là du carillon de Buglose (60 cloches) je vous ferait un sujet la dessus prochainement... Maurice Rollinat, né à Châteauroux (Indre) le 29 décembre 1846 et mort à Ivry-sur-Seine le 26 octobre 1903, est un poète français. Son père, François Rollinat, était député de l'Indre à l'Assemblée constituante en 1848 et fut un grand ami de George Sand. Issu d'un milieu cultivé, Rollinat se met très tôt au piano, pour lequel il semble avoir de grandes facilités. Dans les années 1870, il écrit ses premiers poèmes. Il les fait lire à Sand, qui l'encourage à tenter sa chance à Paris. Il y publie son premier recueil Dans les brandes (1877), qu'il dédie à Sand mais qui ne connaît aucun succès. Il rejoint alors le groupe des Hydropathes, fondé par Émile Goudeau, où se rassemblent de jeunes poètes décadents se voulant anticléricaux, antipolitiques et antibourgeois. Plusieurs soirs par semaine, la salle du Chat noir, célèbre cabaret parisien, se remplit pour laisser place à l'impressionnant Rollinat. Seul au piano, le jeune poète exécute ses poèmes en musique. (Il mit aussi en musique les poèmes de Baudelaire). Son visage blême, qui inspira de nombreux peintres, et son aspect névralgique, exercent une formidable emprise sur les spectateurs. De nombreuses personnes s'évanouissent, parmi lesquelles notamment Leconte de Lisle et Oscar Wilde.
Ses textes, allant du pastoral au macabre en passant par le fantastique, valent à Rollinat une brève consécration en 1883. Cette année-là, le poète publie Les Névroses, qui laisse les avis partagés. Certains voient en lui un génie ; d'autres, comme Verlaine dans Les Hommes d'aujourd'hui, un « sous-Baudelaire », doutant ainsi de sa sincérité poétique. Cependant, grâce aux témoignages et aux travaux biographiques, nous savons que Rollinat fut toute sa vie très tourmenté et que ses névralgies ne l'épargnèrent guère. Son ami Jules Barbey d'Aurevilly écrira que « Rollinat pourrait être supérieur à Baudelaire par la sincérité et la profondeur de son diabolisme ». Il qualifie Baudelaire de « diable en velours » et Rollinat de « diable en acier ». Rollinat chantant au piano d'après une aquarelle de Gaston Béthune.
Malade et fatigué, Rollinat refuse d'être transformé en institution littéraire. Il se retire alors à Puy-Guillon, puis, en 1883, à Fresselines, proche de l'École de Crozant dans la Creuse, pour y continuer son œuvre. Il s'y entoure d'amis avec lesquels il partagera les dernières années de sa vie. En 1886, il publie l'Abîme, puis Paysages et Paysans ainsi qu'un recueil en prose, En errant.
Alors que sa compagne, l'actrice Cécile Pouettre, meurt de la rage, Rollinat tente plusieurs fois de se suicider. Son ami le peintre Eugène Alluaud le veille et s'inquiète. Malade, probablement d'un cancer, le poète est transporté à la clinique du docteur Moreau à Ivry où il s'éteint en octobre 1903, à l'âge de 57 ans. Rollinat repose au cimetière Saint-Denis de Châteauroux.
Il en était venu à être oublié de ses contemporains. Un de ses premiers biographes, l'écrivain et dramaturge Hugues Lapaire, rapporte que lors de l'enterrement, quelqu'un demanda à un vieux Berrichon qui était celui qu'on enterrait ; le vieux répondit : « un fameux pêcheur à la ligne ». | |
| | | Eve Admin
Nombre de messages : 10515 Age : 52 Localisation : Liège, Belgique Emploi : Secrétaire commerciale Loisirs : Mes enfants, l'informatique, l'art floral, les bijoux de perles Date d'inscription : 17/04/2006
| Sujet: Re: Poème du jour 2011-04-06, 07:43 | |
| Celui de ma fille, elle doit le connaître pour demain! Matin de Pâques Dig, ding, don ! Dig, ding, don ! Sonnez matines, Frères Jacques ! Dig, ding, don ! Dig, ding, don ! Sonnez le carillon de Pâques ! Dig, ding, don ! Dig, ding, don ! Cloches, clochettes et bourdons, Par ce matin clair et sonore, La poulette jaune picore Un grain d'or par là, un grain par ci, Et se promène sans souci. Fais-nous vite un oeuf, ma poulette, A la coquille blanche et nette, Ou plutôt... tiens ! Oui, c'est cela, Fais-nous un oeuf en chocolat. M. Roth http://www.reyunion.ch/fetes/paques/paques.htm | |
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